•  

    La flèche siffle à mes oreilles et va se planter dans le tronc d'un vieux chêne qui ne demandait rien à personne; je me tourne et je la vois, à quelques mètres, perchée sur son magnifique cheval noir.

    -       La prochaine flèche ne te ratera pas articule la créature avec un accent indéfinissable. Qui es-tu et que fais-tu sur notre territoire ?

    -       Heu… je suis désolé… Je m'appelle Alex et …

    Mon cerveau carbure à quatre cent à l'heure pour essayer de trouver une réponse satisfaisante pour la belle cavalière qui est de l'autre côté de l'arc.

    Il faut bien dire que je ne sais même pas moi ce que je traficote là; je vous explique:

    Nous étions peinards avec sa majesté jambonesque, Mr Bon, Jean Bon, à trier les dossiers au siège de la TEF à Montréal et le téléphone direct Pacha se met à sonner.

    Je décroche pour entendre la voix mélodieuse de la secrétaire de notre bureau parisien qui me branche avec la voix rocailleuse du Pacha en question. Alex chez les Amazones

    -       Allo, Alex ?

    -       Voui môssieur,

    -       Nous pouvons parler librement la communication est cryptée;

    -       Voui ? Que vous dire d'agréable ? Ici il fait très beau…

    -       Arrêtez de faire le pitre ! Me hurle cet impatient, j'aimerais bien savoir ce que vous avez magouillé lors de votre dernière incartade avec l'oignon à remonter le temps !

    -       Mais je…

    Et c'est là que je me suis senti partir dans le vortex du passé, la main épaisse de Jambonnot 1er me tenant le bras, et son sourire niais qui s'excusait déjà de la future aventure improbable que nous allions devoir traverser : Alex chez les Amazonesmôssieur Jambon le nase avait encore joué avec mon oignon à remonter le temps et j'ignorais complètement où nous allions atterrir et en quelle année…

    -       Ton ami, le gros gras, doit baisser ses petits yeux porcins : il est interdit de regarder les yeux d'une amazone de notre tribu sans y être invité.

    La regarder dans les yeux ? Elle rêve ! Elle ne devait pas Alex chez les Amazonesse rendre compte de l'impossibilité de fixer son regard alors que son opulent sein unique, libre de tout tissus masquant, attire ostensiblement nos yeux émerveillés; Peuchère elle a dû subir une mastectomie réparatrice car elle n'a que le sein gauche Nous nous conformons donc à ses désirs et nous plantons nos quinquets dans son nibard de rêve.

    Parfois, il faut savoir obéir…

    -        Heu... votre papa n'était pas cyclope ? se hasarde l'incontournable fils de cochon déguisé en homme à qui je file illico un méchant coup de pied dans ses guibolles.

    -       Si nous avons foulé votre territoire, chère madame, c'est tout à fait involontairement…Pendant que je parle, une vingtaine de frangines nous encercle, brandissant une lance à pas piquer des hannetons et un regard si noir qu'un canal s'y pendrait.

    -       Heu… Mesdames, inutile de faire la guerre, on peut envisager de faire autre chose, non ? leur propose-je avec mon sourire 36 rectifié 38.

    Les piles de mon sexe à pile doivent être un tantinet déchargée because nous nous retrouvons, le gros et moi, pendus à une barre que ces dames ont chargée sur leurs épaules; la seule différence entre Jean le jambon et moi c'est que pour lui il faut huit dames porteuses alors que quatre me suffisent.

    Attachés à un tronc d'arbre, voilà plusieurs heures que nous servons de cibles émouvantes à ces archères très habiles car aucune ne nous a touchés; à moins qu'elles nous ratent ?

    Et puis, d'un seul coup d'un seul, arrive un cortège musical qui porte haut un trône dans lequel une femme siège majestueusement : c'est surement la reine.

    Voui, c'est bien elle et je n'en crois pas mes orteils : elle ressemble comme deux gouttes de vin à Alice Sapritch juste après sa dépression nerveuse. Il ne lui manque que le fume cigarette.

    -       Etrangers, articule-t-elle avec le même accent indéfinissable que sa copine, c'est vraiment votre jour de chance  car tout autre jour de l'année aurait vu votre sacrifice…

    -       Hé bé… Ne puis-je m'empêcher de déglutir, et qu'est-ce qui nous vaut tant de chance, ô reine de mon cœur ?

    -       La procréation, bel étranger, la procréation…

    -       J'avoue que j'entrave que dalle, lui susurre-je

    -       Une fois par an et seulement une fois, nous prenons un homme dans notre couche afin qu'il nous ensemence et que nous puissions faire perdurer notre race. Le reste de l'année, les hommes… nous les tuons.

    -       Et les hommes qui vous ensemencent, vous les tuez aussi ? Demande-je, inquiet.

    -       Ca dépend… si nous sommes satisfaites ou pas…

    Alex chez les Amazones-       Hé gros, j'espère que tu n'es pas éjectionneur précoce, lui rigole-je au nez.

    -       Je risque pas de mollir, me dit-il d'un ton de condamné d'amour.

    -       Hé toi, l'énorme, tu viendras dans ma couche : j'aime les grosses choses, la reine désigne calmement mon gros frère d'arme, et toi le beau gosse, tu iras avec ma fille, me dit-elle en me montrant un super canon qui s'avance vers moi en chaloupant. 

    Arrivé a ce stade de notre aventure et connaissant mes durées sexuelles, je me dis que je vais passer un super moment et la gamine aussi.

    Alex chez les AmazonesJe commence à la suivre vers notre nid d'amour quand le vortex se met en action et nous nous retrouvons, le gros et moi, dans le bureau de TEF.

    -       Pourquoi tu nous as rapatriés, Jambonnot ?

    -       Pour te sauver la vie, Alex.

    -       Comment ça, me sauver la vie ?

    -       Ben, dit-il avec une parfaite mauvaise fois, je n'étais pas sûr de tes performances alors je n'ai pas pris de risque pour nous deux…

    Ah, y'a des jours, braves gens, où je préfère le jambon farci, même au petit déjeuner!

     

    Alex chez les Amazones

     

    Aganticus

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Le supplice de la babiche (par Di)

     

    Encore sous le choc de la gifle que Josée, la femme du pilote Jeff Allaire, lui a donné ce matin, Angélique dit à Jonas au téléphone qu’elle l’attend chez elle. Elle cherche l’adresse de Jeff, oublie Jonas et part en coup de vent en sortant par la grande porte au rez-de-chaussée de l’immeuble, juste à l’instant où il entre, mais leurs regards ne se croisent pas. Ils sont trop occupés à ruminer leur ire contre Joée. Jonas veut sauver son ami des griffes de cette fée en Le supplice de la babicheapparence qui n’eLe supplice de la babichest en réalité qu’une sorcière et Angélique veut qu’elle s’explique pour la claque qu’elle lui a gravée sur la joue. Jonas monte à l’étage, entre par la porte laissée ouverte, fait le tour de l’appartement et le trouve bien vide sans elle. En regardant You s’impatienter devant un oiseau qui se moque de lui, sachant qu’il est protégé de ses griffes par la fenêtre qui les sépare, cela lui fait penser qu’Angélique n’entend pas à rire sur certaines choses et qu’il devrait immédiatement se rendre chez Joée pour limiter les dégâts.

     

    Heureusement, il la trouve au coin de la rue tout près de la bouche de métro d’où les gens sortent comme des polichinelles qui se suivent à la Le supplice de la babichequeue leu leu, pressés d’arriver chacun chez eux. Il la prend par le bras pour la détourner de l’entrée mais ignorant que c’est lui qui la tient, elle le traite de cochon. A ce mot, les usagers du métro s’arrêtent tous en même temps, regardent Jonas d’un air soupçonneux et font une demi-minute de silence. Revenus de leur stupeur, ils reprennent leurs soucis et leurs pas. Angélique se dirige vers l’escalier roulant et Jonas la suit.

     -    Viens ici ma belle … 

    -    Laisse-moi tranquille. C’est moi que Joée a tapée, pas toi. Et c’est à moi de lui donner une correction.

    -    Ecoute Angélique … Je sais que tu es en colère mais si tu la touches, elle va s’organiser pour faire croire au juge que tu l’as tapée la première. Les empreintes digitales imprimées sur ta joue qui prouvent ton innocence ne serviront plus à rien. Tu es bouleversée. Je viens avec toi.

    -    Je ne suis pas bouleversée. Je suis fâchée et ça fait mal.

    -    J’ai une meilleure idée : Tu connais la babiche ?

    -    Ben oui. Des lanières de cuir d’animal que les Indiens séchaient et étiraient pour fabriquer des raquettes pis toutes sortes d’affaires.

    -    C’est ça, mais il y a une autre signification au mot. Écoute-moi. On va lui faire le coup de la babiche.

    -    C’est quoi ça ?

    -    Je vais t’expliquer dans un club secret à l’abri des oreilles indiscrètes. On va sortir à la station UQAM. C’est là, pas loin de chez Joée et Jeff. 

    -    Pourquoi ces mystères ? Tu ne peux pas m’expliquer en marchant tout simplement ?

    -    C’est que j’aimerais sortir avec toi plus souvent. C’est une belle occasion, tu penses pas ?

    -    Parle Jonas. Tu commences à m’énerver toi aussi.

    -    Moi ? Moi aussi je t’énerve ? Moi comme qui ?

    -    Toi comme You. Toi comme tu, toi comme Jonas de Bellegueule, toi comme ma mère…

    -    Ne me mets pas pire que je suis. Ok ? La babiche dont je parle a un autre sens que la babiche des Indiens. D’abord, en premier, il est très important de savoir qu’une babiche ne se donne pas. Elle se fait.

    -    Ah oui ?

    -    Oui. La babiche est une torture que j’ai appris à opérer à la CIA, un moyen astucieux pour parvenir à tirer des informations à de redoutables ennemis. Elle est faite par l’effleurement d’un doigt fait respectueusement mais avec condescendance sous le menton de l’adversaire, en disant «babiche», mais en prononçant baveusement «babichhhe». La babiche, c’est presqu’une caresse sur le point de tomber dans la détresse.

    -    Et puis, à quoi ça sert ta caresse.

    -    Pour tout dire, la caresse de la babiche est intolérable. Elle sert à énerver les neurones du cerveau qui réagissent mal au contact du doigt qui babiche.

    -    C’est légal ?

    -    Tout à fait honnête et légal. L’avantage de ce supplice est qu’il est fait sans douleur. Quelques babiches suffisent pour que le babiché supplie le babicheur d’arrêter de le babicher. S’il ne parle pas dans les premières minutes, on s’y met à deux ou trois pour le babicher. S’il sait quelque chose qui nous intéresse, il dira tout.

    -    Et s’il ne sait rien ?

    -    Il ne dira rien. Après cinq minutes, on le libère.

     

    Elle place son index droit à l’horizontale et sans qu’il s’y attende, elle le glisse sous le menton de Jonas, en disant :

     

    -    Babichhhhe …

    -    Ne fait pas l’enfant Angélique. La babiche est plus humiliante à recevoir qu’un soufflet donné par un baron quelconque susceptible de te provoquer en duel, avec un gant blanc et mou, rien que pour un oui ou pour un non.Le supplice de la babiche

    -    Donc, j’ai fait une babiche réussie. C’est donc vrai que la théorie ne vaut pas la pratique et ça prouve que ce n’est pas une affaire d’enfant. Je te rebabiche deux fois de suite, d’accord ? Je le fais et je te dis … double-babiche …

    -    Arrête ! Tes babiches m’irritent au plus au point. J’en ai assez. Je vais tout te dire.

    -    Parle Jonas de Bellegueule. Parle.

    -    Personne ne t’a jamais aimée comme moi je saurai t’aimer.

    -    Laisse faire. Toi et tes démons, tu pourrais m’amener en enfer.

    -    Je te promets le Paradis jusqu’à la finLe supplice de la babiche des jours…

    -    Ce sont des paroles de Gourou.

    -    Je te jure que si tu travailles en binôme avec moi, Joée va faire du temps en prison et Jeff sera libéré de son emprise.

    -    Triple-babiche … 

    -    Arrête !  -  ARRÊTE  ! !   -   A-R-R-Ê-T-E   !  !  !

    -    Ok – Ok – C’est toi le boss.

     

    Ce qu’il aime avec Angélique, c’est qu’elle lui donne l’impression d’être le boss et même si elle décide de tout, cela lui convient comme cela. D’un commun accord, ils s’entendent pour attiser le courroux de Joée par l’utilisation de cette arme redoutable qu’est la babiche.


    Ils arrivent sur la rue de Jeff. De la fenêtre, ce dernier aperçoit Angélique. Comme il ne sait pas que sa femme l’a agressée ce matin, il appréhende sa jalousie quand elle verra qu’il travaille avec une jolie femme. En attendant, il se cache derrière le rideau.

     

    Angélique sonne à la porte. Jonas reste un peu à l’écart et sort sa caméra cachée dans ses bobettes et se prépare à enregistrer la scène. Quand Joée ouvre la porte et la reconnait, elle devient blanche comme un drap.

     

    -    Qu’est-ce que tu fais ici!!! Mon mari n’est pas là … Pétasse !Le supplice de la babiche

    -    Oui je sais cela et cela me cause du stress contre-indiqué pour ma paix, répond Angélique.

    -    Et à moi, cela fait gronder la colère. Va-t’en ou j’appelle la police.

    -    Cela me cause du chagrin qui se transformera en peine pour vous. Je ferai une plainte contre vous, madame Joée Allaire, pour « assaut ». Regardez ma peau…Le supplice de la babiche

    -    C’est pas moi qui ai fait ça … Je n’ai rien fait. Je suis innocente.

    -    Comme vous avez laissé vos empreintes digitales sur ma joue, vous irez tout droit en prison.

    -    Tu ne pourras pas le prouver… Va t-en ou je crie …

    -    Comme un chien fou qui aboie sans savoir pourquoi ? 

    -    Je ferai une tentative de suicide en m’arrosant d’eau bouillante …

    -    Vous me faites perdre du temps qui n’est pas à distribuer à tous les vents. Finissons-en !

    Jonas rit dans sa barbe du matin. Il remet sa caméra dans ses bobettes et s’avance vers Joée qui le voit pour la première fois depuis le début de son altercation avec Angélique. Il s’approche plus près encore et passe son index sous son menton, en disant «babichhhe», d’un air baveux. Elle est doublement outragée lorsqu’Angélique lui fait une babiche à son tour en disant «double babichhhhe». Elle est au paroxysme de son énervement quand Jonas la rebabiche. Elle crie en parlant et arrache des mains le cellulaire d’Angélique pour le lancer dans la rue. Un témoin le reçoit sur le front, perd ses lunettes et les cherche sur le trottoir. Un autre témoin les écrase par mégarde. Une vieille dame est témoin et avoue que c’est la femme enragée qui a commencé la chicane.

     -    Jeff sort de sa cachette, va sur le balcon et dit à sa femme, tristement… 

    -    Babichhhhe pour toi Joée … Je te quitte. C’est fini toi et moi. 

    -    Au nom de nos enfants et pour nos petits enfants, sauve notre amour, mon amour. Jeff …. Aime-moi. Je te l’ordonne.

    -    Attention Joée. Ce que tu dis fait descendre ma pression qui change mes expressions et me conduit vers une dépression.  

    -    Jeffffff ! Je t’ai créé à mon image. Tu n’es rien sans moi. Reviens …

     Les policiers arrivent après une demi-heure de retard car ils se sont fait arrêter par la police, pour excès de vitesse. Joée a les yeux sortis de la tête et gesticule les baguettes en l’air comme si elle orchestrait un vaudeville. Pendant que le sergent va chercher les menottes dans son auto, Angélique fait à nouveau la babiche à Joée, suivie par Jonas qui récidive avec une double babiche… Le sergent revient avec les menottes attachées à ses propres mains. Son collègue lâche son beigne et vient à sa rescousse pour le délivrer de lui-même. De nombreux témoins appellent l’ambulance. 

     

    -    Lâchez-moi la police. Espèces de brutes. Et pis toi Angélique. Mange de la marmalade, de la marmalade aux pruneaux.

    -    C’est assez le chialage, madame Allaire, dit le collègue du sergent.  

    -    Et vous les curieux, arrrrêêêtez  de vous babicher, bande de babicheux, dit l’autre, en regardant l’attroupement de voisins qui se babichent à leur tour.  

     

    Quatre ambulances arrivent en même temps. Les sirènes hurlent plus fort que Joée, mais enfin, on ne l’entend plus. Finalement, elle sera inculpée de cinq chefs d’accusations : assaut en double, violence conjugale, avoir troublé la paix et insultes à des agents de la Paix. N’ayant plus rien à voir, les gens se dispersent. 

     

    -    Tu t’angélises Jonas…

    -    Qu’est-ce que tu veux dire ?

    -    Je veux dire que tu es devenu mon ange gardien…                                    

    -    Il n’est pas permis d’en douter…

    -    Et moi, je me Jonanlique.

    -    C’est bizarre comme on s’anjaunise nous deux, dit Jonas.

    -    Et là, qu’est-ce qu’on fait ?

    -    Je t’amène à l’hôpital St-Luc. Il faut trouver une infirmière pour désinfecter ta joue afin que je puisse y faire des bisous sans danger.

     

    Le supplice de la babiche

     

        Di

     


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  • Tabou parmi les tabous (par Di)

     

     

     

     

     

     

     

     

    Jonas attend chez lui Jeff Allaire, le pilote, du fougueux Falcon de la TEF. Quand Jonas l’avait retrouvé par hasard chez Thémis lors de son engagement, il était heureux de retrouver cet ami de collège et d’université. Jeff était un bon gars, intelligent, généreux, fort en sports, dont toutes les filles raffolaient. Pendant leurs études universitaires, Jeff était tombé en amour par-dessus-la tête avec Joée Potelin qui l’avait conduit aux pieds de l’autel à la vitesse d’un jaguar. Deux mois plus tard, Jeff annonçait que Joée était enceinte des plus beaux jumeaux du monde, un garçon et une fille. Quel bonheur ! Elle voulait vivre dans la ville de Québec et  Jeff avait ouvert un bureau d’avocat là-bas. Trop occupés à construire leur vie et leur carrière respective, ils ne s’étaient plus revus par la suite. L’occasion se présentait ce soir de l’inviter à souper chez lui pour renouer leurs liens amicaux. Comme convenu à 18 heures, Jeff sonne à la porte en tenant une caisse de 12 bières « Celle du Chef ».

    -    Salut Jonas ! Tiens … Tu veux une bonne « Celle du Chef » ben frette qui sort direct du frigo du dépanneur du coin ?

    -    Yéééé ! On va pas la laisser réchauffer, han mon Jeff ?

    -    Non, mon chum ! Et puis tiens, je t’apporte un gâteau que ma mère a cuisiné pour toi quand elle a su que je te voyais ce soir…

    -    Elle va bien ta mère ? Toujours en forme ?

    -    … Ouais ! … Super bien ! … Je peux ranger les autres bières dans ton frigo ?

    -    Vas-y, oui. Dis donc toi … Regarde moi là. C’est pas un « black eye » qui décore ta face du côté droit ? 

    -    Oh c’est rien. Je me suis cogné sur la bande de la patinoire en jouant au hockey hier soir…

    -    Sacradjok ! T’as pas eu de chance !

    -    C’est sûr, c’est sûr …

    -    Tu joues dans une équipe ?

    -    Ouais ! Avec l’équipe des p’tits vieux de 40 ans et plus. Hier on jouait la dernière partie de la saison contre « La bande de croulants d’en face » On a gagné le trophée de l’année…

    -    Yessss ! You are the Champions ! Mais tu t’es cogné fort en ciboulot…

    -    Ouais !

    -    Tu t’es cassé une dent aussi ? Pendant la partie de hockey ?

    -    Non ! C’est rien ça ! … … … C’est en croquant dans une pomme que la dent est tombée. Mon dentiste va la réparer cette semaine.

    -    Ouais ! (répond Jonas, dubitatif)

    Les deux amis retournent en arrière dans leurs souvenirs alors qu’ils allaient au collège Grasset, du bon temps de la boîte à chanson Yodel, des chansonniers, du Café Campus, des chalets qu’ils avaient loués, des filles. Et blablabla … Et blablabla … Bière après bière et rire après rire, le temps passe comme un charme.

    -    Et puis regarde Jonas un vin que j’ai trouvé pour accompagner tes fameuses escalopes de veau au beurre et persil : « Palais de la Soif  ». C’est pas beau ça ?

     

    -    Juste le nom me donne le vin à la bouche… 

    -    C’est sûr, c’est sûr. C’est un vin du Québec … … … Ouais ! La viande est tendre. Eh ben, j’vais te dire mon gars que t’as pas perdu la main en cuisine. Esti qui sont bonnes tes escalopes de veau !

    -    Et toi, tu perds pas ton appétit. Tu veux encore des haricots ? Oui ?

    -    Ouais ! On ouvre une autre bouteille de vin ?

    -    On mange avec les yeux et on étanche sa soif en salivant, han Jeff ? Moi j’ai le gosier sec comme un ruisseau tari…

    -    Je ris pas Jonas. J’ai tellement soif que je ravalerais mes larmes pour hydrater ma rate...

    -     ???  Bon écoute Jeff. On est entre gars et depuis le temps qu’on se connaît, on va se dire les vraies affaires ? Han ? C’est quoi cet œil au beurre noir ? Tu t’es battu avec un gars ? Et là, sur ton avant bras, c’est ton chien qui t’a mordu ?

    -    Aie ! Touche pas à ça ! C’est sensible !

    -    C’est pas parce que ça n’saigne pas que ça n’fait pas mal. C’est tant saignant à l’intérieur de toi, Jeff ? 

    -    Ouais !

    -    Tu t’es fait tant secouer que tu t’es tant fermé en toi ?

    -    Ouais ! Elle m’a tant tassée que je suis enfermé…

    -    Je te tends la main pour t’aider à sortir du trou dans lequel tu es tant foncé…   

    -    Je suis tant crotté, mais je suis content que tu m’aies tant tendu l’oreille…

    -    C’est entendu qu’il faut s’entraider. J’ai l’impression que tu vas directement vers la cassetastrophe…

    -    Je suis tant tendu mais je vais boire une « Celle du Chef ». Cela va me relaxer.

    -    Mais la bière ne va pas t’entraîner vers la guérison. On est rendu au digestif.

    -    Je vais prendre un verre de Tia Maria.

    -    Mais toi, ça va avec Joée ? Et tes enfants ?

    -    Ouais ! Avec les jumeaux, ça va … et je suis grand-père quatre fois.

    -    Et avec Joée, ça va ?

    -    Bah ! Nouuiiii !

    -    Ecoute Jeff. J’ai l’impression que tu me caches quelque chose, un tabou parmi les tabous, « Les hommes battus ». J’ai un test ici inventé par un chercheur de la CIA qui décèle la moindre défaillance des neurones lorsque le sujet testé souffre de violence verbale. Tu veux passer le test du « Ah oui » ? Oui ? Je t’installe des électrodes sur la poitrine qui vont m’indiquer la fréquence des battements de ton cœur et ton niveau de stress lors d’une invasion de violence psychologique et/ou verbale. Voilà ! Tout est en place et le test commence tout de suite. Dis-moi quelque chose Jeff, n’importe quoi.

    -    Ben ! Si ça peut me dérider, ça va peut-être me faire rire (répond Jeff)

    -    Ah oui ? (dit Jonas d’un ton méfiant)

    -    Cet esti de « Ah oui ! » douteux sape ma confiance (répond Jeff d’un ton sans rire)

    -    Ah oui ? (dit Jonas d’un ton intéressé)

    -    Ouais ! Mais avant j’avais de l’assurance (dit Jeff d’un ton défiant)

    -    Ah oui ? (dit Jonas d’un ton moqueur)

    -    À vrai dire, pas tellement non plus (dit Jeff d’un ton déçu)

    -    Ah oui ! (dit Jonas d’un ton assuré)

    -    Mais j’ai quand même du jugement. Non ? (dit Jeff)

    -    Ah oui ? (dit Jonas d’un ton incrédule)

    -    A bien y penser, j’ai peu de choses (dit Jeff)

    -    Ah oui ? (dit Jonas d’un ton sceptique)

    -    Heu non ! Je n’ai rien, dit Jeff

    -    Ah oui ! (dit Jonas d’un ton sans cœur)

    -    Vraiment ! Je ne suis rien (dit Jeff)

    -    Ah oui ? (d’un ton moqueur)

    -    Je vaux un gros zéro (dit Jeff)

    -    Ah oui ! dit Jonas d’un ton affirmatif

    -    C’est écrit partout dans ma vie depuis que …

    -    Ah oui ? (sur un ton ennuyé) …

    Jonas retire les électrodes et obtient les résultats sous forme de diagrammes et de chiffres. Pendant qu’ils mangent des fromages et tout le gâteau, il interprète les résultats à Jeff.

    -    Ben voilà Jeff. Quand le candidat qui passe ce test à la CIA, et qu’il se traite lui-même de « rien » en moins de 30 « Ah oui », il s’agit alors d’un signe significatif, qui conduit invariablement à une profonde dépression. À chacun de mes « Ah oui », le nombre de tes battements de cœur s’élève et ton pouls fait une chute impressionnante. Ceci indique que ton estime de soi prend une sérieuse débarque et que tu es au bord d’un précipice …  

    -    Ouais ! A vrai dire, avec Joée, je vis continuellement dans un sac à chicanes. Pendant ce temps les microbes entrent dans sa bouche et se font un party dégueulasse. Les mots se brouillent entre ses dents et en ressortent violemment. Elle me lance des mots en flèches, des mots qui font mal, des mots qui tuent. J’en ai ras l’bol…

     

    -    Pourtant, voici 25 ans tu l’idolâtrais…

    -    Quand j’ai rencontré Joée, elle était tellement fine. Elle me bombardait de bulles d’amour le jour et la nuit elle me charmait avec ses boules d’amour. Comment lui résister ? C’était le Paradis ! Elle me laissait entrevoir un avenir sans failles, moi son preux chevalier peureux depuis, qui la défendrait envers et contre tous et Joée, la reine des reines. Depuis longtemps déjà, je rase les murs à quatre pattes pour éviter son regard mordant … et ne pas entendre ses mots décapants…

    -    Tu parles d’un sujet tabou où les hommes ne sont jamais crus. Les hommes battus, ça fait sourire et ça fait rire parce qu’on se fait la fausse image d’une bonne femme en bigoudis qui attend son mari avec un rouleau à pâte ... Mais la violence commence bien avant ça…

    -    Quand Joée pogne les nerfs, je risque de la blesser en me protégeant. Tu imagines ? Elle est capable de se cogner au mur et d’appeler la police en les convainquant que c’est moi qui l’ai battue. Elle est assez habile pour faire croire n’importe quoi à un juge pour me nuire. Hahaha ! … Ca me fait rigoler rien que de penser qu’en réalité l’homme battu dont je parle est moi-même…  

    -    La barbarie n’a pas de sexe, mon chum, dit Jonas. Et avec une violence insidieuse, on en vient à commettre de sa propre main l’assassinat commandé par un autre et comme sa main n’a touché à rien, il est toujours innocent…

    -    Ta farce est pas drôle, dit Jeff…

    -    Il faut bien rire des fois quand le sourire est interdit…

    -    Elle doit bien avoir quelque chose de bien ta femme ?

    -    Pour faire l’amour, alors là quand elle veut, Joée c’est une déesse !

    -    Et le lendemain, elle te demande quelque chose et elle l’obtient ?

    -    Ben tu parles que oui. Sinon elle menace de faire la grève du sexe. Hahaha ! Non, mais c’est juste une chicane de couple et c’est ma faute. Oublie ça Jonas. Je vais arriver à la changer comme elle était au début.

    -    Essaie pas de l’excuser et surtout ne fais pas de déni. Le phénomène des hommes battus reste un tabou souterrain mal compris des gens mais cela doit être dit pour que les victimes sachent où s’adresser pour se faire aider.

    -    J’ai ma fierté d’homme. Aie ! Tout le monde la voit comme une star. C’est humiliant pour un homme de se faire agresser psychologiquement,

    mais physiquement, c’est honteux. J’ai abandonné ma famille pour elle. Tu m’dis pas que j’ai fait tout ça pour rien ? Hahaha !

    -    Tu vois plus ta mère non plus ? Le gâteau vient de toi, alors. Jeff, ta femme te bat psychologiquement et physiquement. Avant tout, tu dois admettre que tu es sous sa domination et qu’elle ne changera pas. Ce soir on est trop gorlot et tu vas dormir chez moi. Demain on en reparlera. Cela va t’éviter de manger une volée en entrant après minuit. (Il compose un numéro.) Ça ne répond pas chez toi mais j’ai laissé un message.

    Le lendemain matin, Jeff retourne chez lui avec les informations nécessaires pour faire une demande de divorce et le numéro d’un très bon avocat. Angélique est chez elle et se prépare à partir pour un rendez-vous avec un délateur, quand elle entend frapper. Elle regarde par l’œil de la porte et aperçoit une femme qu’elle ne connaît pas. Elle entr’ouvre la porte et la femme la pousse brusquement. Angélique tombe par terre et la femme la regarde de haut…

    -    C’est toi Angélique Angélaste ? Tu pensais pas que mon mari gardait ton adresse dans un  tiroir secret ? Hein ma cibolak ? Il est où mon mari ? Où ? Dis le, salope…

    Sans crier gare, elle gifle Angélique en la faisant tomber de nouveau et court vers la porte d’ascenseur qui s’ouvre à ce moment. Angélique se relève et la poursuit mais la porte se referme à trois pas de son arrivée, la laissant dans l’ignorance la plus complète. Le téléphone sonne, c’est Jonas. Elle lui raconte l’agression dont elle vient d’être victime et que les doigts de l’agresseuse sont imprimés dans son visage. Jonas lui conseille de souffrir cinq ou dix minutes de plus, en évitant d’appliquer de la glace au visage, afin de lui laisser prendre ses empreintes digitales. Il se doute bien que c’est Joée.

     

     

     

     

     

     

     

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    7 commentaires
  • Tout d'abord celui qui prévoit nos missions car il estIci on vous présente les acteurs de ces aventures

    écouté en très haut lieu : Nous l'appelons le Pacha; 

    Voici sa silhouette de profil car il est obligé de rester

    anonyme pour des raisons facilement compréhensibles

    Ici on vous présente les acteurs de ces aventuresC'est lui qui nous a offert à chacun un "oignon à remonter le temps" : une sorte de montre gousset que nous prenons dans la main tout en pensant la date et le lieu que nous voulons atteindre. Le seul inconvénient de ce magnifique oignon est qu'il ne faut pas le perdre pendant qu'on est en voyage spacio-temporel au risque de ne jamais revenir en 2013...

    Ensuite votre serviteur : Alexandre Letourneur,  Ici on vous présente les acteurs de ces aventures

    descendant d'une famille de tourneurs de grés en pâte

    qui était l'activité principale des potiers de l'époque.

    C'est peut-être de là que me vient une certaine tendance

    à me prendre pour un pot de terre face à la multitude de

    pots de fer qui nous polluent l'existence.

    C'est certainement pour cette raison que j'ai accepté de bosser pour le Pacha car revisiter le passé me permet parfois de rectifier quelques erreurs historiques.

    Ici on vous présente les acteurs des aventures de l'agence Thémis

     Je dis bien parfois, car je suis obligé de trimballer avec moi un "neveu-du-ministre-à-qui-on-ne-peut-rien-refuser" en la personne de Mr Bon, Jean Bon, dont voici la photo juste avant qu'il prenne trente kilos supplémentaires. Si je vous précise que son mental est directement lié à son physique, vous comprendrez aisément que le pacha ne m'a pas fait de cadeau.

    Mais, comme son énormité répète souvent :"Je ne fais pas aux truies ce que je ne veux pas qu'on me fasse à moi ", je me dis, plein d'espoir: "qui vivra verrat "... 

    Ici on vous présente les acteurs des aventures de l'agence ThémisEnsuite, nous vous présentons Angélique Angelaste et son équipe.Voici une photo d'elle prise en douce. Là, vous avez de la chance qu'elle soit habillée relativement sobre car d'habitude elle nous la joue "Madona en folie" avec cheveux rouges et tous les artifices pour jeter ses feux incendiaires.  

      

    Ici on vous présente les acteurs des aventures de l'agence Thémis

     Vous-a-t-on parlé de You? Chat philosophe s'il en est, qui n'hésite pas à faire connaître ses humeurs. Bien sûr, il participe activement aux enquêtes d'Angélique et son avis est parfois prépondérant.

     

     

    Qui avons-nous dans l'équipe "à" Fifi ? Un petit récapitulatif ne fera pas de mal.

     Fifi Desmoulins :

    S'est appelée ainsi parce que Lenaïg songeait à Fifi comme Fifi Brindacier et Aganticus à une belle figure historique, ouvrière courageuse, éprise de justice nommée Fifi Desmoulins (en même temps on peut penser, pour le nom de famille, à Camille Desmoulins, grande figure de la Révolution française).

    Le personnage est une femme entre cinquante et soixante ans, qui écrit des livres pour enfants et des romans policiers, souvent en tailleur pantalon et chemisier à jabot (sa tenue préférée est l'ensemble écossais en tartan à dominante verte et un chemisier jaune soleil !), inspiré pour le physique de la comédienne qui jouait dans la série Arabesque à ses débuts. De grands yeux, bleus ou verts selon la vision que s'en font les éventuels lecteurs, des yeux vifs, curieux et gentiment malicieux sous des lunettes qui lui sont maintenant nécessaires, Elle est un peu de mauvaise humeur si elle n'a pas eu le temps de passer chez son coiffeur pour le brushing et le coup de peigne journalier (mais la TEF maintenant pourvoit à cette nécessité, un coiffeur aux doigts de fée met en beauté les têtes de ces dames ...).

    Ah oui, une certaine raideur de la jambe droite sur laquelle nous ne nous appesantirons pas la contraint à se munir d'une canne, elle en a fait un argument sinon frappant, du moins très utile (diverses armes ou caméras sont désormais cachées dedans) et ces canes ont fière allure, souvent sculptées à têtes d'animaux.

    Ce qui a retenu l'attention du Pacha, ce n'est très probablement pas tout ce qui vient d'être exposé, mais un don psychique de Fifi, dont elle parle rarement, qui lui fait avoir des flashes temporels et spaciaux de ce qui se passe dans le vaste monde, proche ou lointain, et ses renseignements auprès de la police française ont plusieurs fois permis aux enquêtes criminelles d'avancer à pas de géants.

    Quentin Desmoulins :

    Perroquet gris du Gabon, déjà "vieux" compagnon de Fifi, à l'intelligence aiguë tout autant que sa vue, qui en privé se montre très bavard mais c'est parce qu'il pense tout haut. Pour tromper l'ennemi et que Fifi n'ait pas d'ennuis, il joue en public les oiseaux radoteurs et c'est devenu sa "couverture" lors des enquêtes de la TEF, pour que personne ne se méfie de lui.

    Gloria Lightfeather ("Plume légère" in French) :

    Garde du corps de Fifi, la trentaine, brune aux yeux marron, a un look punk à la Abby de la série NCIS ou alors à la Lisbeth Salander de la trilogie Millenium, aime chanter le blues d'une voix qui tend à ressembler à la regrettée Amy Winehouse, anglaise comme elle et comme l'Emma Peel de Chapeau melon et bottes de cuir.

    Gally Nassey :

    Pilote du Facon 7X attribué à l'équipe, militaire en retraite mais agent très actif de la TEF, de la même tranche d'âge que Fifi, toujours sportif et à peine bedonnant, grosse moustache poivre et sel et cheveux à l'avenant et s'amenuisant, à l'humour ravageur.

     Et ne pas oublier le copilote et le stewart, qui seront présentés ultérieurement (on les connait déjà si on a lu les premières aventures de Fifi), qui s'impliquent de plus en plus et très efficacement dans les enquêtes.

     Voilà pour le moment, je vous quitte, ma vaisselle m'attend dans l'évier et elle ne se fera pas toute seule, bises à vous !

    Lenaïg

     

    Enfin, voici Bérangère De Bellemore, une femme séduisante, attachante. Elle a l'art de charmer par sa seule présence. Une femme complète: de jour et de nuit. Tous les hommes envient son mari qu'elle choie abondamment, en apparence. Lui, c'est Luigi Rigatoni, propriétaire du Casino  Le Bling-Bling  Royal. Luigi, l’amoroso, plus guai qu’un Italien.

    Le jour, elle s'active tout en douceur, en apparence, autour du personnel de la maison pour que tout soit à la perfection quand le Luigi rentre chez lui. Toujours en apparence, elle se bichonne, se pomponne pour Luigi qui est rarement à la maison. Perfectionniste à l'extrême, elle est aux commandes avec tant de délicatesse, croit’ elle, qu'on lui servirait la lune sur un plateau. Cependant, aucun détail ne lui échappe. Elle sort tous les jours pour sa marche de santé, ses rendez-vous dans les meilleurs salons d'esthétique accompagnée par James, son  chauffeur. Elle lit tous les journaux du jour et se tient au parfum de tous les potins mondains.

    Ses loisirs consistent à s'occuper des bonnes œuvres pour différentes Fondations caritatives. Partout, on la réclame et elle est d'une efficacité remarquable. Jamais elle ne rate une cible.  Soulignons le côté théâtral de sa personnalité. Elle sait jouer sur tous les registres.

    Mais sa vie manque de piquant. Il lui faut de l'adrénaline et de la grosse... Elle a donc joint l’agence secrète  Thémis, la loi divine en grec ancien, du nom de cette antique titanide fille du ciel et de la terre.

     

    Par Zeus, il en sera ainsi !

    Elle adore son chat Malice. Il est chouette le minet. Il l'a suit partout. Un velcro.  Il parle. Chat surréaliste. Il  chasse les oiseaux avec une telle adresse qu'on ignore comment un si petit chat réussit à ramener et déplumer autant de buses sur une terrasse. Pour le récompenser, Bérangère lui offre des croquettes. Quant à son garde du corps, Étienne Bonlabarre, il a du coffre croyez-en les yeux de Bérangère.

    Bérangère a pour devise :

    " L'important, sourire, me conduire avec naturel et simplicité. Je vais incognito. " 

    La réalité avec Bérangère n'a rien de simple. Jamais moins de moins que cinq étoiles sinon, le naturel revient au galop. Bérangère est une Germaine. Elle martèle le sol du haut de ses talons hauts. Elle est tout, sauf simple et naturelle.

     Marie Louve

     


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